a mon cheri Ce soleil dans ma vie, C'est à toi que je le dois. Tu as fait de ma vie Un rêve merveilleux Que je vis dès que j'entends ta voix, Dès que tu m'emprisonnes Par la douceur de tes baisers, Par ta tendresse. Avant toi, je n'ai connu que les larmes Et les détresses Mais, jour après jour, tout doucement, Tu as transpercé mon coeur, Pansé les plaies du passé Et montré le chemin du bonheur. Au coeur de l'hiver, Tu as fait de ma vie un oasis en plein désert, Fait jaillir la couleur du futur, Mis une telle lueur sur mon trottoir Et un tel feu dans notre histoire Que j'ai encore du mal à y croire...
Merci mon cheri Pour tant de bonheur Je n'y croyais plus...
********************************************** Wenn Du mich wirklich antreffen möchtest, suche mich nicht in den Räumen Deiner Illusionen, auf den Treppen Deiner Taktiken, in den Windungen Deiner Unsicherheit. Komm direkt in mein Reich der Sinne. Dort wirst Du mich finden!
Ich weiß wer, ich bin und ich weiß, was ich kann!! ...und ich folge meinem Herzen!!!
Dans ce fossé cessons de vivre, Je finis vieux, infirme et las. Les passants vont dire: il est ivre! Tant mieux: Ils ne me plaindront pas. J'en vois qui détournent la tête; D'autres me jettent quelques sous. Courez vite; allez à la fête, Vieux vagabond, je puis mourir sans vous.
Oui, je meurs ici de vieillesse, Parce qu'on ne meurt pas de faim. J'espérais voir de ma détresse L'hôpital adoucir la fin. Mais tout est plein dans chaque hospice, Tant le peuple est infortuné. La rue, hélas! fut ma nourrice: Vieux vagabond, mourons où je suis né.
Aux artisans, dans mon jeune âge, J’ai dit: Qu’on m’enseigne un métier. Va, nous n’avons pas trop d’ouvrage, Répondaient-ils, va mendier. Riches, que me disiez: Travaille, Jeus bien des os de vos repas; J’ai bien dormi sur votre paille. Vieux vagabond, ne ne vous maudis pas.
J’aurais pu voler, moi, pauvre homme, Mais non: mieux vaut tendre la main. Au plus, j’ai dérobé la pomme Qui mûrit au bord du chemin. Vingt fois pourtant on me verrouille Dans les cachots, de par le roi. De mon seul bien on me dépouille. Vieux vagabond, le soleil est a moi.
La pauvre a-t-il une patrie? Que me font vos vins et vos blés, Votre gloire et votre industrie, Et vos orateurs assemblés? Dans vos murs ouverts à ses armes, Lorsque l'étranger s'engraissait, Comme un sot j'ai versé des larmes: Vieux vagabond, sa main me nourrissait.
Comme un insecte, fait pour nuire, Hommes, que ne m'écrasiez vous? Ah! plutôt deviez m'instruire A travailler au bien de tous. Mis à l'abri du vent contraire Le ver fût devenu fourmi; Je vous aurais chéris en frère: Vieux vagabond, je meurs votre ennemi.
Der alte Vagabund
Hier in den Graben hingesunken, Ein Greis, mein müdes Auge bricht. Man sieht’s und spricht: Er ist betrunken. Gut, so beklagen sie mich nicht. Der wendet seinen Blick zur Seite, Der wirft herunter ein’ge Sous. Vorbei! Euch winkt des Festes Freude, Der Vagabund geht ohne euch zur Ruh.
Vor Alter muss ich wohl hier sterben, Da Hungers niemand sterben soll. Im Spittel dacht’ ich zu erwerben Ein Sterbebett, doch „Alles Voll.“ Wie gleicht dem leidgetränkten Schwamme Das arme Volk so wunderbar; Einst war die Straße meine Amme, Der Vagabund stirbt, wo man ihn gebar.
Als Junge wollt’ ich in die Lehre, Jedoch kein Meister nahm mich an, Die Achsel ward gezuckt, es wäre Kein Platz, und „bettle“ hieß es dann. Jetzt aber heißt es: „Du musst schaffen.“ Ein Knochen war mein Festgericht, Auf eurer Streu hab’ ich geschlafen. Der Vagabund flucht euch dennoch nicht.
So arm, obgleich ich stehlen konnte, Nein, nur das Mitleid rief ich wach, Der reifend sich am Wege sonnte, Kaum dass ich mir den Apfel brach. Und doch hat man mich oft geschmissen „Von Rechtenswegen“ in das Loch, Die einz’ge Habe mir entrissen. Dem Vagabund gehört die Sonne doch?
Hat denn ein Vaterland der Arme? Was kann mir eure Frucht, eu’r Wein, Eu’r Ruhm, eurer Maschinen Arme, Was eure Deputierten sein? Als eure Tore nicht verschlossen, Der Fremden Einzug nicht gewehrt, Tor, der ich Tränen da vergossen, Der Vagabund, den ihre Hand genährt!
Ihr hättet gleich mich nur zertreten Als lästiges Insekt gesollt. Wenn ihr, wie sehr ich auch gebeten, Mich nicht unterrichten wollt. Nun bin ich so wie ihr mich machtet, Ein Nichtsnutz, Wurm, kurz, was ich kunnt, Im Leben liebt’ ich euch, verachtet Und allen fluchend stirbt der Vagabund.
(Pierre-Jean de Béranger, 1780-1857; übersetzt von Georg Weber)
Le voile du matin sur les monts se déploie. Vois, un rayon naissant blanchit la vieille tour; Et déjà dans les cieux s'unit avec amour, Ainsi que la gloire à la joie, Le premier chant des bois aux premiers feux du jour.
Oui, souris à l'éclat dont le ciel se décore! - Tu verras, si demain le cercueil me dévore, Un soleil aussi beau luire à ton désespoir, Et les mêmes oiseaux chanter la même aurore, Sur mon tombeau muet et noir!
Mais dans l'autre horizon l'âme alors est ravie. L'avenir sans fin s'ouvre à l'être illimité. Au matin de l'éternité On se réveille de la vie, Comme d'une nuit sombre ou d'un rêve agité.
Der Morgen
O sieh den Morgen lächelnd sich entschleiern, O sieh den Turm, wie er von Strahlen glüht. Horch! Wie dem Ruhm die Freude, zieht Des jungen Tages ersten Feuern Entgegen schon der Wälder erstes Lied.
Ja, lächle nur bei all dem Schönen. Dieselbe Sonne leuchtet deinen Tränen, Wenn morgen mich der dunkle Sarg verschlingt. Ob meinem Grabe von denselben Tönen Erschallt der Wald, davon er heute klingt?
Dann aber wird die Seele selig schweben Im Grenzenlosen über Raum und Zeit. Im Morgenrot der Ewigkeit Wird man erwachen einst vom Leben, Gleichwie aus wüster Traumgesichte Streit.
(Victor Hugo, 1802-1885; übersetzt von Ferdinand Freiligrath)
A deux beaux yeux Vous avez un regard singulier et charmant ; Comme la lune au fond du lac qui la reflète, Votre prunelle, où brille une humide paillette, Au coin de vos doux yeux roule languissamment ;
Ils semblent avoir pris ses feux au diamant ; Ils sont de plus belle eau qu'une perle parfaite, Et vos grands cils émus, de leur aile inquiète, Ne voilent qu'à demi leur vif rayonnement.
Mille petits amours, à leur miroir de flamme, Se viennent regarder et s'y trouvent plus beaux, Et les désirs y vont rallumer leurs flambeaux.
Ils sont si transparents, qu'ils laissent voir votre âme, Comme une fleur céleste au calice idéal Que l'on apercevrait à travers un cristal.